C'est quoi un business Model ?


Le business model ou le modèle économique, a pu prendre plusieurs formes à travers le temps et l’évolution technologique. Actuellement plusieurs business model se sont apparus et qui sont particulièrement reliés au web. Ci-dessous nous présentons une liste non exhaustive des modèles économiques actuels.


L’abonnement :

Le consommateur paie régulièrement (mois, année, …) et toujours la même somme pour accéder au produit ou au service. C’est le cas d’un journal, par exemple. Plus récemment, on a pu s’abonner par exemple à la livraison de X paires de chaussettes par mois, ou à la mise à disposition de X DVD. L’avantage est ici de transformer une vente « one-shot » en vente récurrente. Le modèle peut être agrémenté d’une facturation en plus, comme c’est le cas pour les opérateurs téléphoniques suivant la consommation effective. On distingue alors prépaiement et post-paiement.

Le modèle de location :

Il consiste à mettre à disposition temporairement un bien ou service en échange d’une somme d’argent. Toute l’astuce consiste alors à optimiser le temps de location, pour ne pas se retrouver avec un stock important et couteux. Toutes ces astuces sont appelées « Yield Management ». Le but est évidemment d’amortir l’achat du bien en question, comme par exemple une voiture ou un appartement. On peut également voir la location de services humains, comme dans les services à la personne, où l’on « achète » pour un temps donné le temps de quelqu’un.

Le modèle « Imprimante » :

Très bien connu car parfois un peu horripilant, il consiste à distribuer pas trop cher un équipement qui nécessitera ensuite l’achat de consommables, la plupart du temps sous des formats propriétaires (suscitant ensuite l’apparition de modèles génériques). C’est un modèle très utilisé à ce moment car il est évidemment très lucratif, une fois le parc de machines installé. C’est le cas des rasoirs à lames amovibles, des cafetières Nespresso ou consort… Le modèle a été utilisé également par la compagnie pétrolière de rockfeller qui avait distribué gratuitement plus de 8 millions de lampes à pétrole en son temps ! Et c’est un très vieux modèle puisque Gilette l’a utilisé dès 1890 pour ses lames de rasoir !

La désintermédiation :

Il s’agit ici de supprimer des intermédiaires de la chaîne de production ou de distribution, bien entendu pour récupérer leur marge. Pour aller plus vite dans la prise du pouvoir, on redistribue en général une partie de cette marge au consommateur (pour qu’il ait intérêt à quitter son distributeur actuel) ou au fournisseur/producteur (pour qu’il ait plutôt intérêt à vous fournir vous). Internet a beaucoup permis cela ces derniers temps, permettant aux grossistes par exemple de vendre directement au détail vers le grand public. Amazon a ainsi fait le travail de nombreux libraires. Tout comme les agences de voyage en ligne. A l’inverse, on peut également voir réapparaître des intermédiaires, on parle alors de ré-intermédiation. C’est un peu moins courant, néanmoins. L’apparition des sites de ventes privées ou d’ultra spécialistes en sont des exemples.

Les enchères :

Ou tous les modèles qui s’y rattachent, comme les enchères inversées, les achats groupés, etc. C’est un moyen intéressant pour laisser le prix être fixés par les consommateurs eux-mêmes : plus la demande est importante, plus le prix sera élevé.

La distribution :

C’est un des modèles les plus classiques. C’est celui du commerce, qu’il soit physique ou électronique. Il s’agit d’acheter à un certain prix des produits, et de les revendre à un prix plus élevé, la différence entre les deux étant sensée couvrir les différents frais de logistique, de stockage, de promotion, …

Le modèle Freemium :

Ce modèle est assez récent. Il est issu du web, est consiste en la mise à disposition gratuite d’un service de base. En étant gratuit, le risque est fortement limité et l’on peut accéder, rapidement, à beaucoup plus d’utilisateurs. Pour accéder à des fonctionnalités plus étendues, les utilisateurs doivent payer, et utilisent alors une version « premium ». C’est l’un des modèles privilégiés des compagnies Internet à l’heure actuelle. Le terme est apparu la première fois dans la Silicon valley en 2006 !

Le modèle low-cost :

Il consiste à opérer un business model existant en dépensant le moins possible et en mettant à contribution le consommateur pour qu’il produise en partie la prestation. Ce n’est donc pas un modèle en soit, mais a inspiré beaucoup de révolutions dans pas mal de business, à commencer par les compagnies aériennes ou les chaînes d’hôtels.

Le financement par la publicité :

Il s’agit d’attirer le public autour de contenus ou de services, si possible un public le mieux ciblé possible. Si le web est aujourd’hui l’un des terrains d’innovation les plus fertiles dans ce domaine, ce sont les journaux et les magazines qui l’ont en premier utilisé. Google en est l’exemple ultime, en mettant à disposition des services gratuit tout en analysant le comportement des utilisateurs.

La production de biens ou services :

Il consiste, en utilisant la force (et la réflexion) humaine ainsi que des outils de production, à créer de la valeur et à la vendre. Pour maximiser les profits, l’industrialisation a essayé d’augmenter la production par personne. Le modèle de production est bien évidemment l’un des plus anciens et remonte aux prémices de l’agriculture, au moment de la sédentarisation de l’homme. Elle a évolué dans de nombreuses directions, et on a vu apparaître notamment la sous-traitance. Le métier devient alors un métier de mise au point, et de gestion d’autres producteurs. C’est typiquement le cas de Nike ou d’Apple, qui font le design des produits, et se contentent de transmettre leurs demandes à des usines extérieures.

L’assurance :

L’assurance est un modèle qui mise sur la volonté des gens de prévoir le futur et gagner en visibilité. On accepte de payer une somme pour se couvrir d’un risque éventuel (un accident de voiture, une annulation de voyage). L’assureur lui gagnera de l’argent s’il ne doit pas trop rembourser, c’est-à-dire si les risques ne sont pas réalisés. Il doit bien calculer la potentialité de ce risque pour fixer le montant des primes.

Le commissionnement :

Il permet à une entreprise, en faisant le métier (ou une partie du métier) d’une autre, de prendre sa part de la valeur. C’est assez proche de la ré-intermédiation puisqu’une entité de plus est rajoutée dans le processus. Un pourcentage des ventes générées est récupéré par l’entreprise en question. On peut également parler ici de l’affiliation, qui consiste à mettre à profit une audience en lui proposant les produits d’une autre. Ce n’est pas de la distribution pure puisque la chaîne logistique reste chez l’entreprise initiale, qui a pour intérêt d’augmenter sa force de frappe commerciale sans en supporter le coût, en échange d’une partie des revenus. Il est bien évidemment possible de mixer et de faire coexister plusieurs de ces modèles économiques .